Mettre en place une nouvelle hygiène de vie, de nouvelles habitudes ça fait peur. Pourtant, sans ces petites révolutions du quotidien, impossible de perdre du poids, d’améliorer la qualité de sa peau, d’apaiser les inflammations et les douleurs ou de retrouver un sommeil apaisé. Voici quelques conseils pour aborder le changement sans angoisses et sans culpabilité.

Texte de l’épisode
Est-ce que toi aussi tu rêves d’un meilleure silhouette ? D’un rythme de vie plus zen ? D’un corps sans douleurs et plein d’énergie ?
Tu voudrais faire plus de sport, mieux te détendre, passer plus de temps en famille, manger de manière équilibrée … Oui mais pour tout ça, il faut changer ses habitudes !
Et là, c’est le drame !
Rien que d’y penser, c’est l’angoisse. 😱
A chaque fois que tu veux mettre ça en place, ça rate. L’assiduité n’est pas ton fort, tu procrastine et remet tout au lendemain. Rien ne se met en place. Rien ne se passe. Et puis tu finis déçu, découragé et avec une mauvaise image de toi-même.
Rassure-toi, c’est un point qui bloque souvent. Et tu pourras prendre toutes les bonnes résolutions, suivre tous les coachs, recevoir plein de conseils… si tu n’arrives pas à amorcer des changements dans tes habitudes, ce sera un flop.
Comment apporter tous les changements bénéfiques dont tu as envie et dont tu rêves ?
Sache tout d’abord que changer ses habitudes, c’est la chose la plus simple et la plus difficile à faire. Car les gestes du quotidien sont de l’ordre des réflexes. Ils sont profondément ancrés et répondent à tout un tas de paramétrage.
Ils dépendent notamment de notre manière de voir le monde, d’aborder nos problématiques, d’y apporter des solutions …
Quelle que soit le but que tu cherches à atteindre : manger plus sain, perdre du poids, retrouver une bonne énergie, être moins fatigué, envie de moins travailler pour passer plus de temps en loisirs ou avec tes proches… Tout commence avec des changements d’habitudes. Si tu ne te changes pas toi-même, tu reproduiras le même schéma partout.
Voici un exemple concret de changement d’habitudes :
Un client que l’on va appeler Mr. Timide est venu me voir pour que je l’aide à gérer un stress qui n’était pas très loin de la phobie sociale. Dans sa “vie” précédente, il travaillait beaucoup et en solitaire. Il était toujours surbooké pour éviter de croiser ses collègues.
Il a finalement craqué.
Il a quitté son emplois, et sa région pour venir sur Grenoble.
Nouveau départ.
Sauf que, sa peur des autres et du jugement l’a suivie ! S’y est ajoutée la peur d’être heureux, ou très exactement, la peur de ne pas être capable d’atteindre son objectif de vie idéale. Il ne savait pas par quel bout prendre son projet… L’écart entre sa vision actuelle de lui-même et l’idée qu’il se fait d’une vie parfaite est trop grand.
Il n’a pas d’outils entre les deux pour pouvoir amorcer son changement et rencontrer des gens. Où aller ? Qui aborder ? Rien que d’y penser, c’est l’angoisse ! Du coup, il se réfugie de nouveau dans le travail.
Difficile de se lancer dans un projet si la vision que l’on en a nous parait inatteignable. Difficile de se lancer si il nous semble que cette vie promise est tellement loin, et que l’effort à fournir est tellement grand, qu’on ne sera pas capable. On ne pourra pas y arriver.
Le fait est que l’on se projette dans notre vie future, mais avec le niveau d’énergie et les contraintes de notre état présent.
Heureusement, le but c’est de changer notre état présent pour créer les conditions de notre vie future.
Voici 4 étapes pour y parvenir en toute sérénité.
Etape 1 – Savoir dans quelles vision tu te projettes
Pour amorcer un changement, il faut savoir vers quoi on va.
Pour cela, 4 questions sont essentielles :
- Quel type de personne tu veux être ?
- Quel type de vie tu veux avoir ?
- Dans quel environnement ?
- Et avec qui autour de toi ?
Cela te paraît trivial ?
Oui, mais est-ce que tu es capable de me donner une vision claire de ton avenir si je te le demandais là, maintenant ? Peu de gens le sont.
Je t’invite donc à te poser un après-midi ou un we pour juste décrire cette vie parfaite, et la personne que tu serais dans cette vie parfaite.
Fais-toi plaisir dans cette imagination.
Tu ne prends aucun risque à rêver.
Autorise-toi à rêver de ce dont tu as envie (dans la limite du biologiquement réalisable bien sûr !)
Etape 2 – Fais le point de ta situation actuelle
C’est un exercice moins sexy, mais tout aussi essentiel.
Il s’agit de faire le point sur ta situation actuelle : ses bons, et ses mauvais côtés.
En période de changement le cerveau a tendance à se focaliser sur ce qui pose problématiques rencontrées, mais identifier ce qui est positif et que l’on souhaite conserver dans sa vie est également très important.
Je t’invite à te poser, à prendre une feuille sur laquelle tu traces deux colonnes : à améliorer / à conserver.
Si cet exercice est difficile, je te conseille de faire la colonne “à améliorer” en premier, pour vider son sac. Une fois les gribouillis rageurs effectués, on perçoit mieux le positif de notre situation. 😁
C’est un exercice qui peut s’étaler sur plusieurs jours. Et qui peut bien sûr se réactualiser autant de fois que nécessaire !
Etape 3 – Trace ta route en choisissant tes nouvelles habitudes
Et oui, maintenant que tu as le point de départ, et le point d’arrivée, tu peux définir un plan d’action qui te convient.
Tu peux trouver des étapes pour passer de l’état actuel à l’état désiré.
Et c’est là que je te donne le conseil le plus précieux :
Il faut parfois que ces étapes soient toutes petites.
Lorsque la charge mentale est forte, il est difficile de se laisser du temps pour le changement. Parce qu’il faut tout simplement y penser. Il faut amorcer de nouveaux gestes. Et on n’a pas le temps pour ça.
C’est la même chose si la fatigue est profonde : on n’a pas le temps pour ça.
En plus, changer ses habitudes nécessite de traverser des angoisses et des peurs, ce qui demande beaucoup d’énergie.
Par exemple :
Mon client de tout à l’heure, Mr Timide, a toujours peur de rencontrer les autres. Nous avons donc établi ensemble un plan dosé par micro-étapes :
- Identification des activités qui lui plaisaient (théâtre d’impro !)
- Prise de coordonnées des associations autour de chez lui.
- Repérage des lieux : Il est allé sur place pour voir le bâtiment. Le chemin d’accès était nouveau, le bâtiment était nouveau… il a désamorcé une partie d’inconnu qui était une partie de stress
- Il y est retourné puis est entré dans le bâtiment pour observer discrètement les personnes sur place.
- Il y est retourné encore pour aborder la personne de l’accueil et demander des infos.
Résultat : 3 mois de boulot pour une inscription et une intégration réussie !
Sois donc bienveillant avec toi-même : autorise toi à faire des étapes plus petites que prévues. Elles sont importantes, car elles représentent l’amorce du changement. Une fois que cette amorce est établie, les changements vont s’enchainer les uns après les autres de manière naturelle.
Faire des étapes surmontables pour soi est essentiel. Il n’y a aucune honte à tout découper en micro-étapes et à se laisser le temps d’installer une nouvelle hygiène de vie.
Etape 4 – Créé un calendrier de suivi des habitudes
Mon dernier conseil pour ce cheminement, c’est de te poser de temps en temps et de constater le chemin parcours.
Quand on avance petit à petit, on ne voit pas les changements ni les résultats. Mais avec un peu de recul, on les vois mieux.
Souvent on oublie l’état dans lequel on était. On oublie les problématiques auxquelles on a fait face. Quand un problème est résolu, naturellement, il est apaisé et il se range dans les archives. Et on ne se rend pas compte qu’il n’est plus dans le fil d’actu.
Je t’invite donc à prendre un cahier pour noter ce qui a été fait.
Ce qui vas dans le sens de ton idéal. Ce qui fait qu’aujourd’hui, tu étais un peu plus proche de la personne que tu souhaites être.
Note la fréquence d’apparition de ta problématique et met un indicateur d’intensité (sur une échelle de 0 à 10). Tu verras en avançant que petit à petit, la problématique s’apaise !
Par exemple :
Prenons l’exemple de Mme Bobo. Ce qui lui pose problème, ce sont des migraines. Elles sont fortes, longues et très fréquentes. A chaque fois elle doit rester un à deux jours couchée. C’est très invalidant pour son travail, et pour sa vie en général.
Elle va voir son médecin, son ostéo, et moi-même. Nous commençons travail sur la gestion du stress et des tensions. Elle apprend à baisser ses épaules, à mieux respirer. Elle bois plus. Elle change son alimentation … Au bout d’un an dans ce nouveau rythme de vie, au lieu d’avoir 1 migraine stade 10 par semaine, Mme Bobo a constaté qu’elle n’en avait plus qu’ 1 par mois stade 5. C’est une avancée énorme !
Notes dans ton cahier tes avancées et ton ressentis.
Et relis ces étapes régulièrement.
Nourris-toi de cette vision positive pour trouver l’énergie d’avancer.
On a souvent l’impression que l’on fait les efforts depuis une éternité, et en réalité, en se posant un peu on réalise que cela fait juste 1 mois … Il faut bien relativiser les choses. Cela aide à rester persévérant.
Il ne faut pas attendre d’être parfait pour commencer à faire quelque chose de bien.
Abbé Pierre
Commence par un petit truc. 😎
Et prends soin de toi.
Ambre V.
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